Le cancer de prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme avec un âge moyen au diagnostic de 68 ans. Un des traitements consiste en la mise en place d’une hormonothérapie, qui induit une carence androgénique. Celle-ci accélère, dès les premiers mois de traitement, la perte osseuse et augmente la survenue d’une ostéoporose et le risque de fractures.
Pour prendre en charge au mieux ces effets et améliorer la qualité de vie des patients, les équipes de l’hôpital européen Georges-Pompidou et de l’hôpital Cochin ont mis en place un parcours de soins permettant de réaliser systématiquement chez ces patients un bilan de fragilité osseuse, avant prescription d’une hormonothérapie.
Les patients sont adressés, par les médecins prescripteurs de l’hormonothérapie (urologues, radiothérapeutes, oncologues, onco-gériatres…), en rhumatologie à Cochin. Le dépistage s’y déroule en trois étapes sur une même journée : prise de sang ; examen ostéodensitométrique ; consultation de rhumatologie. Un suivi au long cours est ensuite organisé, en fonction des traitements protecteurs osseux mis en place ou du risque osseux.
Depuis la mise en place de ce parcours en mars 2022, près de 9 patients sur 10, démarrant une hormonothérapie au sein du GHU, ont eu une densitométrie osseuse (contre 10% auparavant). Dans plus de 50% des cas, ils ont été supplémentés en vitamine D et ont reçu des traitements préventifs de l’ostéoporose.
Le parcours HormOs a ainsi pour objectif premier d’améliorer la qualité de vie des patients en réduisant le risque de fractures au cours de leurs années d’hormonothérapie, mais également d’envisager de nouvelles modalités de dépistage de l’ostéoporose dans le cadre d’un projet de recherche.
Le parcours HormOS en vidéo
Les explications des Drs Charles Dariane (urologie, HEGP) et Olivier Fogel (rhumatologie, Cochin)